Démarches juridiques entreprises au nom des fonctionnaires
fédéraux
OTTAWA,
ON, le 8 mai
2024 /CNW/ - Aujourd'hui, les dirigeants des syndicats de la
fonction publique canadienne tiennent une conférence de presse
conjointe sur la Colline du Parlement pour exprimer leur forte
opposition au mandat du gouvernement fédéral visant à instaurer une
semaine de travail de trois jours dans les bureaux. Cette directive
touche plus de 260 000 travailleurs de la fonction publique
fédérale et a suscité de fortes réactions en raison de sa mise en
œuvre descendante et sans consultation des syndicats.
« Après des mois de négociation de lettres d'accord sur le
télétravail adaptées aux besoins de nos membres, ce nouveau mandat
vient réduire à néant les efforts considérables que nous avons
déployés en plus d'éroder la confiance que nous avons bâtie
d'arrache-pied, affirme Sean
O'Reilly, vice-président de l'Institut professionnel de la
fonction publique du Canada
(IPFPC). « Ceci crée un dangereux précédent et représente une perte
colossale de temps et de ressources - autant pour les syndicats que
pour les Canadiens. »
L'IPFPC est déterminé à lutter contre cette décision unilatérale
qui ignore les droits de nos membres. Le syndicat a déposé un grief
de principe pour contester le contournement des exigences de
consultation obligatoire et prépare une plainte pour pratique
déloyale de travail pour remédier à la violation des normes de
bonne foi et de consultation.
« Nous défendons non seulement nos droits, mais aussi les
principes d'une gestion juste et efficace du lieu de travail. En
tant que plus grand employeur au pays, c'est une chose pour
laquelle nous continuerons de lutter activement et la population
canadienne s'attend au respect de ces principes de la part son
gouvernement, » poursuit Sean O'Reilly.
Cette décision du Conseil du Trésor a un effet particulièrement
sévère sur les groupes encore en négociation. L'employeur n'ayant
pas tenu de discussions à ce sujet avec l'Institut, ceux-ci se
voient refuser le bénéfice des principes et pratiques de base en
matière de relations de travail.
« Je peux vous dire avec certitude que les professionnels de la
fonction publique préféreraient pouvoir travailler de manière
productive plutôt que de s'inquiéter de réorganiser leur vie pour
s'adapter aux dernières décisions absurdes du Conseil du
Trésor, » déclare O'Reilly. « Nous ripostons avec tous les
moyens à notre disposition et nous encourageons nos membres à se
joindre à nous dans cette bataille cruciale. »
L'IPFPC affirme que la décision de mandater des fonctionnaires
fédéraux au bureau un jour supplémentaire par semaine donne
priorité à des pressions externes, plutôt qu'à la prestation de
services publics de qualité. Ce mandat ignore de manière flagrante
les pratiques fondées sur des données probantes que l'IPFPC
préconise depuis longtemps.
« S'il y avait eu des consultations adéquates, le gouvernement
aurait compris les défis auxquels nos membres sont confrontés dans
ces espaces de travail : des espaces de réunion inadéquats, des
postes de travail insuffisants et l'absurdité de se rendre sur un
lieu de travail assigné, uniquement pour assister à des réunions
virtuelles toute la journée», explique le vice-président O'Reilly.
« Tout ceci va à l'encontre des avantages cités par le gouvernement
pour justifier une présence physique accrue. »
L'Institut représente plus de 75 000 professionnel•les
du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont
employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous
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SOURCE Institut professionnel de la fonction publique du
Canada (IPFPC)