MONTRÉAL, le 3 mai 2024 /CNW/ - La Fédération
québécoise des professeures et professeurs d'université s'inquiète
des commentaires récents du premier ministre François Legault, qui
a demandé au Service de police de Montréal de démanteler de force
un campement de manifestation pacifique installé sur le campus de
l'Université McGill.
« Dans une société libre et démocratique, il ne revient pas au
pouvoir politique de donner des mots d'ordre à la police sur des
questions opérationnelles », a dit la professeure Madeleine Pastinelli, présidente de la FQPPU. «
Que le premier ministre s'attaque à la liberté d'expression des
manifestant•es en appelant à une intervention des forces de l'ordre
à leur encontre constitue un précédent dangereux et inquiétant.
»
Rappelons qu'une juge de la Cour supérieure a rejeté mercredi
une demande d'injonction déposée par deux étudiants de McGill,
notamment parce qu'ils n'ont pas été en mesure de soutenir, par des
faits, leur crainte subjective que des manifestant.es les ciblent
et commettent des gestes violents à leur égard. La juge a aussi
noté qu'aucune entrée du campus n'était entravée et que les examens
se tenaient sans obstruction de la part des manifestant.es. Devant
l'absence d'une preuve de menace quelconque pour la sécurité de
quiconque, le tribunal a conclu que les droits à la liberté
d'expression et de réunion pacifique des manifestant.es devaient
l'emporter.
« Les campus universitaires sont, depuis toujours, des lieux où
les idées se confrontent, parfois de façon vigoureuse », a déclaré
la professeure Pastinelli. « La FQPPU a toujours défendu la liberté
d'expression des membres de la communauté universitaire, et ce peu
importe leur point de vue, dans la mesure où ils ne compromettent
pas la sécurité d'autrui ».
Depuis 1991, la FQPPU est l'instance de concertation et de
représentation du corps professoral universitaire
québécois.
www.fqppu.org
SOURCE Fédération québécoise des professeures et professeurs
d'université (FQPPU)