MONTRÉAL, le 7 juin 2024 /CNW/ - Plus d'un an
avant les élections, les syndicats représentants plus de 16 000
salarié.e.s de la Ville de Montréal montent (déjà!) en fronde
contre un possible candidat et avertissent que les propos tenus par
ce dernier sont irresponsables et menacent la paix industrielle de
la plus importante métropole du Québec.
Les syndiqué.e.s dénoncent l'amateurisme dont fait preuve
Michel Leblanc, président de la
Chambre de commerce de Montréal
métropolitain et candidat pressenti à la mairie. À la consultation
prébudgétaire de la Ville de Montréal, il a dit que s'attaquer à la
masse salariale est la seule solution aux crises budgétaires
soi-disant inévitables à la Ville.
« Il a, ni plus ni moins, invité le gouvernement provincial à
donner des leviers à la Ville pour leur permettre de contourner les
négociations avec les différentes organisations syndicales. Soyons
clairs : de tels propos sont inconstitutionnels et immoraux et nous
nous y opposerons farouchement », de dire d'une seule voix les
représentants syndicaux.
Brandissant une étude de l'Institut de la statistique du Québec
(ISQ), Michel Leblanc affirme que
les fonctionnaires municipaux accusent un écart de rémunération
globale de 36 % par rapport à leurs homonymes provinciaux.
« Rectifions le tir, l'étude de l'ISQ démontre que les
fonctionnaires provinciaux accusent un retard salarial par rapport
à l'ensemble des emplois au Québec. Ce ne sont pas les
fonctionnaires municipaux qui sont "à l'avance" sur tout le monde.
Ce sont les fonctionnaires provinciaux qui sont "en retard" par
rapport à tous les autres secteurs au Québec » de préciser les
représentants syndicaux.
Les négociations des prochaines conventions collectives de la
majorité des fonctionnaires municipaux de Montréal sont déjà ou
seront incessamment entamées. Les organisations syndicales uniront
leurs forces pour s'assurer de contrer les récupérations populistes
de leurs demandes.
« Comme tout le monde, nos membres ont été secoués par
l'inflation et subissent la crise du logement actuelle. Nous avons
déjà largement sacrifié dans nos conditions de travail pour réparer
les erreurs financières passées de notre employeur. Un simple
survol du mouvement contre la loi ayant unilatéralement affaibli
nos régimes de retraite suffit pour le constater. Maintenant,
négocions et avançons pour le bien des citoyennes et citoyens » de
rappeler les représentants syndicaux.
Les porte-parole syndicaux sont Patrick
Dubois, Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal
(SCFP-429) et Jean-Pierre Lauzon, Syndicats des cols bleus
regroupés de Montréal (SCFP-301).
Comptant plus de 137 000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec, soit
quelque 37 500 membres. Le SCFP est de plus présent dans les
secteurs suivants : les affaires sociales, les communications,
l'éducation, les universités, l'énergie, les sociétés d'État et
organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur
mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est
le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)