MONTRÉAL, le 28 juin 2024 /CNW/ - C'est aujourd'hui
que les 17 personnes licenciées par la corporation des Hautes
études commerciales (HEC) effectueront leur dernière journée de
travail. Pour certains, c'est la fin d'un périple de plus de 10 ans
en tant qu'agent de sécurité ou préposé à l'entretien ménager.
L'employeur a pris cette décision lorsqu'en parallèle les
salarié.es déposaient une requête en accréditation pour se
syndiquer. Des plaintes ont été déposées au Tribunal administratif
du travail (TAT), car le syndicat ne croit pas l'employeur qui
prétend que cette décision n'a pas été prise en réaction à la
syndicalisation.
« Prétendre ne pas avoir eu vent du dépôt d'une demande
d'accréditation est inconciliable avec l'empressement de la
corporation des HEC de mettre ces
personnes à la porte. L'employeur nous indique que c'est à la suite
du bilan déficitaire du 30 avril que la décision a été prise. Nous
avons plusieurs raisons de douter. J'espère que ce n'est pas ce
type de gestion qui est enseigné aux HEC », de dire
Martin Larose, conseiller syndical
du SCFP.
La trame factuelle démontre clairement que la corporation des
HEC était en réflexion depuis des mois et s'orientait vers une
attrition de postes et non des licenciements. Or, la corporation
des HEC prétend que suivant le dépôt des états financiers, en 2
jours, elle aurait pris cette décision drastique, et ce, juste
avant la réception de la demande d'accréditation.
« Ces salarié.es avaient un travail qu'ils et elles aimaient et
avaient acquis des conditions de travail qu'ils ne retrouveront
probablement pas ailleurs. Plusieurs avaient pris des engagements
financiers par la garantie de leur supérieur qu'ils conserveraient
leurs emplois malgré la venue d'un déficit budgétaire. Ils se
sentent trahis par un employeur qui sacrifie ses employés au profit
d'agence de sécurité et d'entretien ménager du secteur privé », de
dénoncer Martin Larose.
Dans un récent budget, les chiffres sont clairs, la corporation
des HEC fait des économies négligeables alors que la conséquence
sur ces mères et ces pères de famille est énorme. Ils ont choisi la
voie de la facilité en sacrifiant ces travailleurs qui ont voulu se
syndiquer pour améliorer leur sort.
Comptant plus de 137 000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 10 900 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien. De plus, le SCFP est présent dans les secteurs
suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation,
l'énergie, les municipalités, les sociétés d'État et organismes
publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le
transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus
grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)