MONTRÉAL, le 2 juill. 2024 /CNW/ - La multinationale
belge Sonaca, qui possède une usine à Mirabel, doit offrir de meilleures conditions
de travail afin de pourvoir ses nombreux postes spécialisés dans la
fabrication d'ailes d'avion qui sont vacants en ce moment.
La négociation pour une nouvelle convention collective a
commencé en février et est toujours en cours puisqu'elle ne
progresse pas suffisamment en ce qui concerne la question
salariale. Les 182 syndiqué-es ont rejeté la dernière offre
patronale à 99,2 %. « Il y a
des écarts de 10 $ de l'heure pour certains
métiers si l'on compare avec les taux horaires des employeurs
concurrents. De plus, 30 postes sont non pourvus à l'heure
actuelle », affirme Benoit Pépin, président du
Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal-CSN.
Ce dernier ajoute que le salaire d'entrée à
19,89 $ de l'heure est devenu totalement
insuffisant pour attirer la relève. Si rien ne bouge à la table de
négociation, la grève sera fort probablement déclenchée lorsque ce
sera possible en fonction du Code du travail. Il y a d'autres
moyens de pression qui sont également sur la table.
L'usine Sonaca de Mirabel
fabrique des ailes pour Gulfstream, Boeing, Mitsubishi ainsi que
pour Bombardier, notamment pour son avion Global 7500.
« La filière aéronautique du Québec doit être
solide et un de ses maillons ne peut pas se retrouver à la traine
des autres », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« Nous disposons d'un mandat clair de moyens de pression et il
serait dommage pour le secteur que nous ayons à perturber la chaîne
d'approvisionnement afin de faire avancer les négociations. Sonaca
devrait par ailleurs constater les effets de la grève qui a été
déclenchée chez Safran, usine voisine, justement par manque
d'ouverture et de réalisme de la part de l'employeur face au
contexte économique actuel », affirme Kevin
Gagnon, président de la FIM-CSN.
Sonaca a un chiffre d'affaires de près de 1 G$
et 3 800 employé-es dans le monde. Elle a signé, en mars 2024, des
contrats d'une valeur de 20 millions d'euros avec
des clients nord-américains. L'entreprise veut développer ce marché
nord-américain qui est le plus prometteur dans le monde pour
l'aéronautique. L'usine de Mirabel
fait partie de l'équation en étant la seule usine canadienne à
pouvoir construire des pièces en aluminium (ailes et empennages) de
18 mètres de long sur trois mètres de large.
« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette
industrie, mais le coût de la vie augmente comme partout au Québec
et les entreprises de pointe doivent suivre la
parade », conclut Chantal Maillé, présidente du
Conseil central des Laurentides (CCSNL-CSN).
À propos
La CSN est composée de près de 1 600
syndicats et regroupe quelque 330 000
travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou
professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base
régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le
territoire du Québec.
La Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble
plus de 30 000 travailleuses et travailleurs
réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est, entre
autres, présente dans le secteur aéronautique.
Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des
Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de
19 300 membres. Le conseil central des
Laurentides est l'un des 13 conseils centraux de la CSN qui
couvrent le territoire québécois.
SOURCE CSN