MONTRÉAL, le 23 avril 2024 /CNW/ - Un nouveau rapport de
sondage de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
(FCEI) dévoile que près des trois quarts des dirigeants de PME
croient que le gouvernement du Québec devrait ouvrir le marché de
l'alcool. Selon elle, il est grand temps d'engager un débat
sociétal sur la vente d'alcool et d'adapter le système actuel en
faveur des producteurs locaux, des distributeurs, des restaurateurs
et, surtout, des consommateurs.
Le rapport de sondage de la FCEI révèle que :
- 72 % des propriétaires de PME croient que les détaillants
privés devraient pouvoir vendre les mêmes produits alcoolisés que
la SAQ;
- 74 % pensent que les boissons alcoolisées vendues directement
par les producteurs ne devraient pas être assujetties aux taxes et
aux majorations de la SAQ;
- 82 % des propriétaires de PME estiment que la société devrait
contribuer davantage à promouvoir l'alcool produit localement dans
ses succursales.
« On est bons au Québec pour avoir des modèles lourds, non
agiles et qui favorisent la bureaucratie de l'État plutôt que les
clientèles. La SAQ en est un exemple frappant qui mérite un sérieux
dépoussiérage. C'est un monopole d'État qui freine les
entrepreneurs et qui impose des coûts plus importants pour les
clients. Il n'y a pas de raison valable pour faire perdurer ce
système autre que de voir à très court terme en regardant les
billets verts entrer dans les coffres de l'État. Ce modèle freine
les producteurs, les distributeurs, les restaurateurs et les
ventes. Les dirigeants de PME sont clairs : il est temps de
rouvrir le débat sur le monopole de la SAQ », déclare François
Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
La SAQ critiquée de toute part
Le cas de la SAQ souligne de nombreuses aberrations. Récemment,
une enquête journalistique démontrait que le milieu des
importateurs privés décrivait un modèle archaïque, manquant de
transparence et d'ouverture. La pression est également ressentie
par les restaurateurs qui ne peuvent pas innover, qui sont forcés
d'imposer des prix de vente plus importants en raison des taxes et
qui doivent faire face à un système de distribution désuet. Enfin,
le secteur de la production est sous forte pression, notamment les
distilleurs et les producteurs de vin, avec la majoration majeure
qui est imposée pour la vente sur place.
Sur la question de la majoration, les producteurs de vin doivent
déjà composer avec une bureaucratie trop lourde et des marges de
profits réduites, notamment en raison du monopole de la SAQ. De
plus, la société d'État mentionne que « la majoration permet
d'assumer les frais de vente et de mise en marché, de distribution
et d'administration, et de dégager un résultat net ». Dans le
cas d'une vente sur un lieu de production ou encore à l'épicerie,
il est permis de concevoir que l'essentiel de cette majoration sert
à dégager, dans ce cas-ci, un « résultat net » pour la
SAQ sur le dos des petits producteurs artisanaux.
« Pour améliorer l'avenir, il faut regarder comment
innover, comment s'optimiser. C'est aussi vrai pour la gestion de
l'alcool au Québec. Le premier ministre François Legault démontrait
une ouverture à l'idée de revoir les pratiques de la SAQ en
2014 et en 2018 avant de rentrer dans
les rangs du statu quo en 2019. Nous invitons son gouvernement à
reprendre rapidement une réflexion, car de nombreuses améliorations
sont possibles au bénéfice des citoyens », conclut François
Vincent.
Méthodologie :
Sondage Votre voix
- résultats finaux de juillet 2023. Sondage omnibus en
ligne de la FCEI, réalisé du 6 au 25 juillet 2023. Résultats :
Basés sur les réponses de 492 membres de la FCEI qui sont
propriétaires de PME et issus de tous les secteurs et de toutes les
régions du Québec. À titre de comparaison, un échantillon
probabiliste avec le même nombre de répondants aurait une marge
d'erreur de +/- 4,4 %, 19 fois sur 20.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne
de l'entreprise indépendante) est le plus grand
regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans
tous les secteurs d'activité et toutes les régions et 21 000
au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME
en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur
fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des
économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
(Montreal)