MONTRÉAL, le 23 mai 2024 /CNW/ - Le 23 mai 2024 - Un
campement installé depuis le 12 mai dans la cour intérieure du
Complexe des sciences Pierre-Dansereau
de l'UQAM entrave l'accès, la sortie et la libre circulation
aux bâtiments et terrains de l'Université, et compromet la sécurité
des personnes et des lieux.
Depuis plus d'une semaine, l'Université a réitéré aux occupantes
et occupants du campement qu'il est primordial que la communauté
ait le plein accès aux pavillons du Complexe des sciences et
qu'elle puisse circuler librement. L'importance d'assurer un
environnement sécuritaire à toutes les personnes, incluant les
occupantes et les occupants du campement, a également été
rappelée.
En dépit des demandes répétées de l'UQAM, et malgré la rencontre
tenue le 17 mai par le recteur Stéphane Pallage avec des
représentantes et représentants du campement, les démarches de
l'Université n'ont pas donné les résultats escomptés.
Devant cette situation et afin d'assurer la santé et la sécurité
de la communauté universitaire, l'UQAM a pris la décision
d'entreprendre des procédures visant l'émission d'ordonnances
d'injonction interlocutoire provisoire, d'injonction interlocutoire
et d'injonction permanente.
Par cette procédure déposée à la Cour, l'Université
demande :
- de permettre l'accès, la sortie et la libre circulation aux
immeubles (bâtiments et terrains) de l'UQAM;
- de faire cesser tout geste ou comportement entraînant
directement ou indirectement la dégradation ou la détérioration des
biens meubles et immeubles de l'UQAM ou se trouvant en ses lieux,
incluant le vandalisme, le retrait des biens, le vol de biens,
l'altération de biens et/ou la destruction de biens.
La procédure enclenchée par l'Université ne remet aucunement en
question le fait que les étudiantes et étudiants de l'Université
puissent exprimer librement leurs convictions et leurs
revendications. Dans cette procédure, l'UQAM ne demande pas non
plus à la Cour d'ordonner le démantèlement complet du
campement.
Rappelons que des accès et des sorties de secours des bâtiments
de l'Université sont toujours entravés, que plusieurs caméras
extérieures de protection sont obstruées, et que la situation sur
le campement et à proximité de celui-ci s'est globalement
détériorée. Il est de plus en plus barricadé, certains matériaux
qui y ont été accumulés présentent des risques, des surfaces de
certains pavillons ont été vandalisées, notamment par plusieurs
graffitis, et des groupes cagoulés y circulent nuit et jour.
Ce campement n'est pas seulement formé d'étudiantes et
d'étudiants de l'UQAM, avec lesquels l'Université pourrait trouver
des solutions, mais d'autres personnes ou groupes y sont
vraisemblablement installés.
« L'UQAM entend poursuivre le dialogue. L'Université
n'a pas d'investissement en lien avec l'armement ou la guerre qui
fait rage, et sa Fondation respecte scrupuleusement la politique
d'investissement éthique et responsable dont elle s'est dotée il y
a plusieurs années. Par ailleurs, l'Université n'a pas de liens
institutionnels présentement avec des universités israéliennes.
Nous sommes ouverts à examiner avec nos étudiantes et étudiants
d'autres pistes qui pourraient être consensuelles, par exemple
l'accueil d'universitaires palestiniens touchés par le conflit,
dans le cadre du réseau Scholars at Risk que l'UQAM a rejoint en
2017 », a affirmé le recteur Stéphane Pallage.
« Comme individu, je suis profondément touché par la
tragédie qui se déroule sous nos yeux en Palestine et en Israël. La
guerre et l'humanité sont difficilement compatibles. Je comprends
la colère, l'indignation, le désespoir, le deuil des Palestiniens
et des Israéliens. La guerre polarise la société. Je ne souhaite
pas qu'elle divise notre communauté », a conclu le recteur.
SOURCE Université du Québec à Montréal