MONTRÉAL, le 23 avril 2024 /CNW/ - À l'occasion
de l'étude des crédits budgétaires du ministère de la Sécurité
publique, le président de la Fraternité des policiers et policières
de Montréal (FPPM), M. Yves
Francoeur se dit préoccupé par les événements récents
survenus dans la métropole et demande au gouvernement de former
davantage de policiers et de continuer de soutenir les équipes
mixtes.
« Il y a un climat d'insécurité qu'on ressent au sein
de la population montréalaise. On doit s'assurer d'avoir tous les
moyens pour bien effectuer notre travail. La métropole a toujours
été une ville sécuritaire et elle doit le rester. La sécurité des
citoyens doit être une priorité gouvernementale et les
investissements doivent suivre. Montréal ne peut pas se permettre
un désengagement du ministère de la Sécurité publique », a expliqué
M. Francoeur
Des effectifs additionnels pour ne
pas rater la cible d'embauche
Pour être en mesure de faire face aux différents enjeux de
sécurité publique qui touchent la métropole et atteindre les cibles
d'embauche du SPVM pour 2024, la FFPM demande au gouvernement la
création de 108 effectifs additionnels pour cette année. À l'heure
actuelle, il n'y a pas assez de diplômés de l'École nationale de
police du Québec pour répondre aux besoins d'embauche du SPVM. Pour
la Fraternité, l'ajout de ces ressources est essentiel si l'on ne
veut pas rater la cible d'embauche de 2024, soit un effectif
policier réel total de 4714 policiers.
« On a un sérieux enjeu d'effectifs. Depuis un an et demi, on
est rendu à une centaine de démissions et ils ont de la difficulté
à combler les postes. Si rien n'est fait, on va se retrouver avec
un service de police déficitaire de près de 170 policiers », a
ajouté le président de la Fraternité.
Financements des équipes
mixtes
La Fraternité demande également au gouvernement de revenir sur
sa décision de mettre fin au financement de la police de proximité.
Rappelons qu'en mars dernier, le gouvernement a décidé de mettre
fin au financement de l'Équipe de concertation communautaire et de
rapprochement (ECCR) qui bénéficiait d'une subvention de 7,4 M$ sur
trois ans. Pour M. Francoeur, la fin de ces équipes mixtes est un
non-sens. L'ECCR permettait de mieux intervenir auprès des
personnes en situation de vulnérabilité et d'agir davantage en
prévention. C'était une initiative appréciée des groupes
communautaires.
« Le gouvernement et la Ville de Montréal doivent travailler
ensemble pour pérenniser ces équipes communautaires. Pour
l'instant, on a plus l'impression qu'ils se renvoient la balle.
Pendant ce temps, on ne sait toujours pas ce qu'il va arriver avec
l'expertise qui a été développée et il n'y a pas plus de ressources
sur le terrain. Personne n'y gagne », a conclu M. Francoeur.
SOURCE Fraternité des policiers et policières de Montréal