MONTRÉAL, le 24 mai 2024 /CNW/ - Le Rassemblement
des garderies privées du Québec (RGPQ) prend acte des défis que
rencontrent toutes les catégories de services de garde à l'enfance,
selon le Rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée
nationale pour l'année 2023-2024 déposé hier. De l'avis du
RGPQ, ce rapport illustre également le déséquilibre du financement
public des places en garderies privées subventionnées, qui est
d'environ 30 % de moins que pour les centres de la petite enfance
(CPE).
« Nos entreprises, bien qu'elles bénéficient d'une certaine
aide financière du gouvernement, subissent de grandes pressions
économiques tout en étant sous-financées. La conjoncture économique
et la pénurie de main-d'œuvre frappent plus durement les garderies
que les CPE. L'iniquité dans le financement favorise le déplacement
des éducatrices - une situation qui affecte le lien d'attachement
des enfants et la stabilité des services. En tant que partenaire de
l'État, le RGPQ estime qu'il y a toujours place à amélioration et
que si nous disposions des mêmes ressources que les CPE, nous
sommes persuadés que nous serions en mesure de continuer à
améliorer nos services, partout au Québec et d'obtenir des
résultats au moins équivalents. À plus forte raison dans un milieu
dont l'objectif fondamental est le bien-être des enfants », déclare
M. Mario Ranallo, président du
RGPQ.
Le facteur d'évaluation le plus important pour expliquer l'échec
de la majorité des services de garde est le soutien à
l'apprentissage. La seule façon d'intervenir efficacement sur cet
enjeu est de bonifier la formation des éducatrices. Le nouveau
diplôme d'études collégiales (DEC), complètement refondu en
technique d'éducation à l'enfance, qui a débuté en septembre
2023 et sera obligatoire dès
septembre 2024, représente une avancée significative en la
matière.
Une garderie de 80 places reçoit, en moyenne, 30 % moins de
subventions qu'un CPE identique, locataire de ses locaux. Les
garderies privées ont démontré leur capacité à ouvrir leurs
installations rapidement et à coût nul pour le gouvernement -
puisque celui-ci ne finance pas les constructions des garderies.
Toutefois, depuis la pandémie de COVID-19, l'ajustement du
financement consenti aux CPE conséquent de l'explosion des coûts de
construction ne s'est pas concrétisé pour les garderies
subventionnées, en dépit des promesses faites par le ministère de
la Famille.
« Dans un contexte compétitif, il existe une grande
disparité de financement entre les places en garderies. Au
contraire des CPE, nous ne bénéficions pas du remboursement partiel
de la TPS ni de la TVQ, ni de l'exonération des taxes municipales
et ni du financement des améliorations locatives. Nos membres
travaillent avec des moyens inégaux. À financement égal, les
résultats seraient différents, c'est une évidence. C'est pourquoi
le financement doit être ajusté afin de préserver la qualité et une
équité de services. Cela dit, nous ne pouvons que réitérer
l'engagement inébranlable de nos membres en faveur du bien-être des
enfants québécois », conclut M. Mario
Ranallo.
Rassemblement des garderies
privées du Québec (RGPQ)
Fondé en 2007, le Rassemblement des garderies privées du Québec
(RGPQ) est devenu, au fils des années, la plus active des
associations de service de garde du Québec. Notre mission inclut
aussi la protection et la défense des droits de nos membres ainsi
que la promotion et l'amélioration de la qualité des services de
garde éducatifs pour les enfants et les familles du Québec.
SOURCE Rassemblement des garderies privées du Québec