LAVAL, QC, le 18 oct. 2024 /CNW/ - Hier, le maire de Laval annonçait en grande pompe « une petite révolution en cours à la Ville de Laval ». Ce plan, qui sur papier a pour objectif d'optimiser le service au citoyen, prévoit une panoplie de mesures à mettre en place dont le recours à l'automatisation et à l'intelligence artificielle en plus d'avoir comme objectif de « mettre de la pression sur les employés et sur les élus » afin d'être plus efficace. Comme l'a mentionné le maire Boyer dans le cadre de son passage au micro de Benoit Dutrizac.

Dans le cadre d'entrevues, lorsque questionné sur le sujet, le maire Boyer répond avoir consulté les syndicats et les tenir informer du plan sur lequel son administration travaille ainsi que des changements à venir. Or, la réalité est toute autre. Aucun des deux syndicats n'a été consulté, que ce soit sur la mise en place des nouvelles pratiques ou concernant les objectifs ciblés.

« Nous voulons faire partie de la solution et participer à améliorer l'efficacité des services pour les citoyennes et citoyens. Ce qu'on dénonce, c'est une pratique de plus en plus courante à la Ville de Laval de travailler en vase clos pour ensuite mettre les travailleurs et travailleuses devant des faits accomplis, tout en se privant de leur expertise !  Ces façons de faire minent la mobilisation de nos membres et elles nuisent au climat de travail. », de préciser Louis-Pierre Plourde, président du Syndicat des cols bleus de Laval (SCFP, section locale 4545).

« Tout comme la Ville de Laval, nous sommes en faveur d'offrir le meilleur service possible aux citoyens et aux citoyennes, mais cela ne doit pas se faire sans une réelle consultation auprès des syndicats concernés. En ce moment, l'administration Boyer avance faussement travailler en collaboration et du même souffle, met de l'avant des changements organisationnels de façon unilatérale. Nous ne pouvons que dénoncer cette façon de faire. », de renchérir Richard Nadon, président du Syndicat des employés de bureau en service technique et professionnel de Laval (SCFP, section locale 1113).

Sur le fond, les organisations syndicales doivent prendre connaissance du plan du maire Boyer avant de faire des commentaires. Or, elles n'ont toujours pas obtenu de copie ou de présentation quelconque au moment où ces lignes sont écrites. Les représentants syndicaux se disent ouverts à avoir des discussions sur le sujet avec la Ville de Laval et espèrent que cette dernière reconnaîtra la plus-value d'une réelle collaboration. 

Comptant plus de 140 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les universités, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)

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